Edito

Depuis le début de la pandémie d’infection par le VIH, les déterminants sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion, le diagnostic, le traitement et la prévention de l’infection. Ils viennent croiser ou renforcer les inégalités liées à l’âge, au genre, à l’origine ethnique ou à l’orientation sexuelle. En regard des traitements antirétroviraux extrêmement efficaces et plus simples dont nous disposons, ces facteurs sociaux restent sous-estimés, et imparfaitement pris en charge ; des discriminations, voire des stigmatisations ont été renforcées, quand bien même il y a eu d’importants élans de solidarité.

La pandémie de Covid-19 nous a rappelé combien le poids des inégalités était prégnant dans les problématiques de santé ; à nouveau, de nombreuses populations vulnérables ont été particulièrement touchées. Lors de ce congrès, nous interrogerons la nature, la place et le rôle des inégalités en santé comme freins à la réussite de la stratégie d’arrêt de la pandémie VIH, et ce que nous pouvons faire pour y remédier.

Nous espérons ce congrès joyeux, riche de réflexions et d’échanges, et riche du plaisir de nous retrouver après 18 mois éprouvants.

Et parce que Grenoble est une terre où, historiquement, la mobilisation pour les droits humains, la solidarité, sont essentielles, nous lancerons l’appel de Grenoble à l’issue du congrès : pour la prise en compte et surtout la construction d’une équité sociale et donc, environnementale, socle nécessaire à l’arrêt de la pandémie VIH.

Bienvenue à Grenoble !